Nivea déodorant

L'interrogeant du regard, cette gueuse était bien trop défoncée pour répondre à quoi que ce soit, j'étais sur le point de la quitter afin de me suicider paisiblement qu'une petite main fendit l'air pour se déposer violemment contre ma joue (on appelle ça une baffe, connard). Soudainement l'image de clown s'amusant à se jeter des tartes à la meringue s'afficha dans mes pensées. Cette petite était le clown... J'étais un individu assaillit malgré lui par un inconnu sapé super bizarrement. Monde cruel que c'est! Machinalement, je posais ma main sur ma joue, écarquillant mes yeux et mimant un air indigné. Évidemment que je n'avais pas eu mal, c'était pas une gamine qui allait me faire mal!

"La baffe, c'est pour t'être foutu de moi tout à l'heure, sur l'année d'où tu viens et aussi parce que je suis à moitié shootée. Allez, viens, je t'emmène chez Andy!"

Je continuais à me masser la joue jusqu'à ce qu'elle se refroidisse grâce au contacte de mes bouts de doigts froids. Avant même que je ne fourre cette main dans ma poche, une des petites menottes de Shay s'en empara, me tirant vers la jungle dense afin d'arriver à Andy. Je ne sais pas si c'est moi, mais quelque chose en elle émanait de l'hostilité à l'idée de me faire rencontrer cette Andy. Shay serait-elle mégalomane? Si c'est le cas on est pas sorti de l'auberge... Au mieux, mais alors là le top, cette Andy serait une femme de au moins vingt ans et en plus de cela super mignonne. C'est bon de rêver...

Mais en même temps qu'est-ce que j'allais faire si c'était une minette dans la vingtaine bien roulée? L'embrasser langoureusement et la sauter telle des pommes de terre? Non bien sûr que non... Enfin... Ça dépend du caractère de la nana en même temps! Si quelqu'un pouvait lire dans mes pensées je serais plutôt mal barré et pour commencer avec une réputation de pervers. Sortant de mes réflexions mentales, je remarquais qu'on était au cœur de la jungle, c'était un spectacle époustouflant, tout était vert et il y avait même toute sorte de vert. La plupart des plantes étaient évidemment des plantes grasses, nous sommes sur une île tropicale après tout, c'est pas ici qu'on va trouver des roses! Quelque filets de lumières parvenaient à filtrer entre les longues feuilles diverses, des oiseaux que je ne pouvais voir qu'au Zoo picoraient tranquillement contre des troncs. Il me semblait même avoir remarqué un "Ara" -perroquet multicolore- perché sur une branche, il a dû vite prendre son envol parce que je n'ai pas eu le temps de m'assurer que s'en était un. J’étais tellement émerveillé que je n’avais même pas remarqué les écorchures que je me faisais aux bras, dénudés.

« C’est encore loin là ? »

Lançais-je sous un coup de tête, tel un enfant impatient. C’est vrai que c’est joli tout plein mais là c’était chiant quoi. J’avais les pieds en compote à force de marcher, je me demandais si j’allais devenir daltonien à force de voir du vert. Je me remémorais mon arrivé au terrain dépourvu de gazon et me rappelait de la soit disante claque de Shay.

« Ah au fait… »

Je la rattrapais en deux foulées afin de me trouver face à elle, elle semblait encore shootée. C’était peut-être parce qu’ils s’amusaient à faire brûler des plantes à pleins temps ici ? Si ça se trouve je tarderai pas à devenir ainsi. Portant ma main vers elle une tape mesurée s’abattit sur elle, je voulais pas lui arracher la tête non plus.

« Ca c’est parce que tu m’avais tapé ! »

Cette phrase était lancée sur le même ton que Shay… enfin… Je l’avais en même temps un peu caricaturé prenant une fois complètement gaga comme s’il s’agissait d’un autiste. Soupirant pour je ne sais quelle raison, j’entamais la marche, ou plutôt, je la continuais. Les arbres se faisaient de moins en moins nombreux, jusqu’au point même qu’il n’y ait plus que des buissons.

Nous étions toujours en train de marcher dans l'immense jungle. J'avais lâché sa main depuis bien longtemps car l'effort physique qu'il faisait en marchant au petit trop dans une jungle pareille avec une VESTE et un PANTALON d'hiver rendait ses mains moites et je devais tout le temps serrer plus fort et donc, ça faisait mal aux jointures (Wouahou!).
Je détaillais aussi ma tenue. Pas très élégante. Au commencement, c'est à dire dans l'avion, n'ayant jamais aimé les pantalons parce que je trouvais que ce n'étais pas très féminin, je portais une mini jupe noire, comme à mon habitude, avec des bats noirs aussi et des bottes en cuir avec effet pliées. J'avais choisi pour le haut un débardeur simple blanc et une veste grise. Bref, c'était pas une tenue de soirée, mais c'était quand même des vêtemnts.
Depuis que j'étais arrivée, du fait de l'insatiable attirance qu'ont les ronces, les épines et les plantes gluantes non-identifiées envers moi, ma jupe était réduite à un lambeau noire qui cachait à peine mes fesses. Les bats avaient complètement disparus, je me demandais si c'était les ouistitis qui me les avaient piqués une nuit pour en faire un hamac ou si c'était moi qui les avait bouffés quand j'en avais marre des bananes et des noix de coco. Depuis,bien sûr, je ne suis plus désespérée. Andy m'avait montré des plantes qui, une fois enroulées dans une feuille de bananier et allumé au bout, faisait plané au dessus des nuages. Je ne sais pas ce que c'est, mais celui qui a inventé ça était un génie, ça je vous le dis. Bref, mes bottes étant trop difficile à supporter sur une île où on crève de chaud rien qu'à respirer, je les avais sauvagement coupées avec un couteau que j'avais trouvé dans THE VALISE (oui, la valise marron qui appartenait à un pervers et qu'on a trouvé sur la plage Andy et moi), jusqu'à les raccourcir jusqu'aux chevilles. Un matérialiste, s'il avait été à côté de moi, m'aurait tué pour avoir détruit des bottes aussi belles (enfin, moi je les aimé bien, mais ça va pas me servir à grand chose sur cette île). Mon débardeur blanc avait tourné au cramoisi et ma veste était constamment laissé à l'abandon dans ma cabane parce qu'elle était trop épaisse. En conclusion, je ressemblais à une indigène. Le genre d'indigène qui se fout un os dans le nez et le menton pour paraître belle. Et encore, heureusement que je suis trop maigre et trop petite pour avoir mes règles, sinon, je ne m'imagine pas mettre des feuilles dans ma culotte!
Nous continuâmes à marcher quand il me dit:

« C’est encore loin là ? »

Il me fit penser à un enfant. Ça me fit rire.

« Ah au fait… »

Je m'apprêtais à répondre quand je reçus un choc sur la tête. Étourdie, je tombais à la renverse, la tête la première. Je restais étendue comme ça quelque secondes, le temps que les points jaunes et blancs dégagent de mes yeux, puis je me mis à réfléchir. Manifestement, c'était Alvis qui m'avait frappée et, manifestement, il l'avait fait exprès.

« Ça c’est parce que tu m’avais tapé ! »

Manifestement, il n'avait pas remarqué que j'étais tombée, sinon, il m'aurait aidée à me relever (j'étais d'ailleurs toujours étendue comme une limace, les bras et les jambes écartées, ce qui donnait une belle vue au insectes sur ma culotte.
Après le choc, vint la douleur. Je me relevais et par la même occasion, retrouvais mes cinq sens. La douleur vint d'abord dans ma bouche, une douleur vive et rude. Je m'étais mordu la langue, légèrement, pas très fort, mais putain! c'que ça faisait mal! Je restais pétrifiée, concentrée sur ma langue, essayant d'effacer la douleur. Je regardais Alvis s'éloignait. Je gémis pour qu'il se retourne. La douleur de ma langue étant passée, une autre douleur vint, une douleur longue, dans ma tête. Le coup d'Alvis portait ses fruits. Je mis mes mains sur le haut de mon crâne pour le masser et criais à Alvis, les larmes aux yeux:

"Mais ça va pas! Pourquoi tu m'as frappée?!"

Je sentis mes joues rougirent de colère, c'était de la méchanceté gratuite. Je restais assises un long moment, en me massant le crâne de tous les côtés.[b]

[Putain de mardre, il y aurait Adam au ciné...]

Apparemment ma simple "frappe" semblait bien trop violente pour la jeune fille, bon après tout elle est super mince voir maigre, on a limite l'impression que c'est une brindille qui peut se casser à n'importe quel moment. Étendue sur le sol, larmes aux yeux, piquée à vif, elle était sur le point de fondre en larme, la pauvre chérie... Je détournais légèrement le regard. Putain j'avais pas tapé si fort elle devait surement faire exprès quoi! Et merde... maintenant une gosse qui pleure... Qu'est-ce que j'ai bien fait au bon Dieu pour mériter tout ce merdier?

"Mais ça va pas! Pourquoi tu m'as frappée?!"

Tonna-t-elle. Je m'étais toujours dit que les enfants n'étaient jamais très avancés mentalement mais là... c'était un cas. Mes sourcils se haussèrent, je ne venais pas tout juste de répondre à cette question avant même qu'elle ne soit posée? Elle n'aurait pû le manquer... je caricaturais sa manière de parler et ses gestes en plus de cela! Ignorant sa question je m'approchais de quelques pas d'elle. Ses joues étaient rougies par la colère, ses mains en poings frottaient sa tête, essayant d'enlever la douleur. Mais merde quoi, ce n'était pas un putain de pain que je lui avais foutu mais quelque chose d'aussi futile qu'une pichenette. Une pichenette!
Prenant sa poignet délicatement cette fois, je la relevais. Son petit corps aussi frêle soit-il, sembla se détendre. Semblant je dis, ça devait être le fait qu'elle se relevait qui me donnait cette impression.

« Tu ne vas pas en mourir, t'as quand même survécu à un naufrage non... »

Elle ne me l'avait pas dit mais j'en étais sûr. C'est pas comme si elle venait sur l'île en bâteau, poings sur les hanches avec un rire prétentieux "Hohoho!". Non non, tout le monde avait son histoire pour être arrivé dans ce merdier. Je dis bien tout le monde, donc toutes choses. Comme ces cabanes et tout ça... Ça ne poussait pas dans les arbres à mon avis.

« Ouais bon désolé. Allez on se bouge. »

Évidemment je m'excusais à la va-vite. Ce n'était pas mon genre de me plier en deux priant pour son bien être et sa prospérité à cause d'une simple pichenette, non. Sans en dire plus, j'entrepris de continuer notre "balade". Notre but étant de rencontrer une certaine Andy. Et évidemment, en mon fort intérieur, je priais pour qu'elle soit de mon âge et spécialement jolie.
Sortant de mes réflexions mentales, je remarquais que j'étais arrivée à un grand terrain vague, à côté il y avait les cabanes. J'étais rapidement arrivé ici, bah en même temps il le fallait bien parce qu'après la jungle, il y avait ce terrain vierge. Je me stopais en plein dedans, balayant l'horizon du regard.

[ xD! T'imagines, ya quelqu'un qui se ramène sur l'île comme ça]
Il me regarda d'un air étonné, encore une fois, comme si j'étais une demeurée. Le sang me montait à la tête, j'étais littéralement en ébullition. Ce que j'avais le plus envie de faire, maintenant, c'était de lui donner un coup de pied bien placé qui, avec chance, lui casserait sa virilité et m'en fuir à toutes jambes. Il resterait ainsi plusieurs jours en train de errer dans l'île en cherchant un médecin,et il n'y en a pas, et il exploserait à froce de se retenir de pisser parce que ce serait douloureux. Et moi, je le regarderais de haut et je lui refoutrai un coup de pied dans les burnes!
Mes plans machiavélique s'envolèrent quand je fus happée par un message que m'envoyaient les capteurs sensoriels de mon poignet. Je détournai le regard de son visage et regardait mon poignet. Il m'attrapa le poignet et m'aida à me relever. Je dégageai vivement mon poignet de son emprise maléfique.

« Tu ne vas pas en mourir, t'as quand même survécu à un naufrage non... »

Je le regardai de plus en plus intensément (C'ETAIT INTENSE è__é!). Je lui en voulais plus que jamais. Je lui envoulais plus que tout de m'avoir mis à lui en vouloir! A cause de ma colére, j'étais redescendu du petit nuage sur lequel j'étais tout à l'heure. Je répliquai avec hargne, laissant les mots qui s'inscrivaient dans ma tête s'échapper par ma bouche, sans même peser le pour et le contre et sans tenir compte de la politesse:

"Mourir mon cul!"

Mais il ne sembla pas m'entendre, enfin je pense, vu qu'il répliqua presque instantanément:

« Ouais bon désolé. Allez on se bouge. »

Mon sang ne fit qu'un tour. Je me mis devantv Alvis, ce dernier s'étant arrêté net, je levais mon bras perpendiculairement à mon buste, je serrai le poing, la paume vers le ciel, puis je relevai gracieusement mon majeur afin qu'il dépasse nettement du reste de ma main. Enfin, engros, je lui faisais un doigt d'honneur.
Je dis alors:

" Ton désolé, tu peux te le mettre dans le c..!"

Et je me remis à marcher, sans même prendre soin de lui dire d'avancer sinon, j'allais le laisser seul, immobile comme un canard dans la cour.

« Ouais bon désolé. Allez on se bouge. »

Pourquoi? J'me sens super bien moi ici, t'es qui toi? D'où tu m'causes? Pourquoi tu t'excuses?
Tirant d'un coup sec (Omg j'ai écris "sex" au début xD) sur la corde pour une dernière fois, j'inaugurais mon nouvel hamac. Il n'y avait pas de ruban rouge à couper, personne pour m'applaudir, mais j'étais tout de même fière. Pour une fois que je bougeais mon cul pour fabriquer quelque chose! Sautant par dessus - en prenant précédemment de l'élan, bien sûr - je tentais de me rapprocher de cette voix masculine qui m'était inconnue, la voix de James n'était pas devenue encore plus rauque en l'espace d'une soirée! Pas possible.
Donc je gardais l'hypothèse qu'il y avait un gars qui s'est planté sur l'île, pauvre de lui.

" Ton désolé, tu peux te le mettre dans le c..!"

Dans mon cul? Qu'est-ce qu'il a bien pu faire de méchant?
Shay? C'était la voix de Shay! Mes pas se firent plus rapides et également plus sonores. J'étais trop submergée par ma hâte que je ne faisais plus attention
aux jolies fleurs que je pouvais écraser,
aux petits singes égarés
dans lesquels je pouvais shooter.
Aussi vulgaire soit la phrase dernièrement citée,
cela éveillait d'avantage ma curiosité.

Peut-être ce nouvel arrivant s'avérait être enfaite un vrai salaud et tentait de la draguer ou un machin comme ça. Si c'est le cas, je ferai en sorte que son premier mois sur l'île soit un vrai calvaire.
Mon obsession envers (haha, j'ai écris en verre au début) la jeune adolescente ne faisait que grandir de jour en jour, ça me faisait limite flipper. Quand je voyais son sourire illuminer son doux visage, elle se transformait sous mes yeux en Grace Kelly... en brune... et bien plus maigre. Sachant dés lors que je suis de nature bisexuelle - et qu'on l'est tous à la base, d'après moi - je ne savais comment définir se papillonnement dans l'estomac que j'avais, en sa présence. L'amour... c'est bien ça? C'est un sentiment qui ne peut se définir... l'amour...

« Shay, je t'aime. »

Pour moi, c'était un face à face avec Shay, le bel homme à ses côtés ne figurait même pas dans ma vision (bizarre, je viens pourtant de le détailler). M'approchant à grand pas, je caressais sa joue, tournant le dos à l'inconnu et déposais délicatement mes lèvres sur les siennes. Délicatement? je ne sais trop! Ça c'est passé bien trop vite, déjà je pensais à ma mamy Grenda, ensuite j'ai fait mon hamac, il y a eu du bruit je suis donc allée voir qu'est-ce qu'il pouvait bien se passer là-bas, je fais ma déclaration et maintenant j'ai mes lèvres contre celle de la jeune fille. Donc évidemment, j'étais un peu penchée sur elle.
Me dégageant, je lui souris simplement genre "bah, et puis si tu m'aimes pas on s'en fout bien, j'ai toute ma vie pour dissiper mes sentiments envers toi!" wa 'laya3lem a hbiba!

« Coucou toi, t'es qui? Fashion ta veste. »

[Avec la déclaration et la curiosité portée envers Alvis j'aurai pu bien faire 50 lignes mais j'ai trooop la flemme je vais lire le dernier chap d'Ane Doki]

Le sang bouillonnait toujours dans ma tête. Je continuais à marcher, me désintéressant complètement de ce qui pouvait arriver à Alvis [ KHHH! Nsara!]. Mon cerveau fondait comme un fusible lors d'une surintensité [ "Tout n'est que physique"].
Malgré l'état de décomposition avancé de mon cerveau, je pouvais entendre les pas feutrés derrière moi. Leur bruit était à moitié estampé par le sable, mais je pouvais dire que celui ou celle à qui appartenait les jambes était en train de courir. De courir vite. Très vite. Étrangement très vite (?!).
Ma première hypothèse sur l'identité du coureur hors-pair était que c'était Alvis, bien évidemment. Ma seconde hypothèse, moins probable, était que c'était Andy qui avait trop fumé et qui me courrait après comme une dératée. Ou sinon, cela pouvait être soit un singe qui aurait senti une odeur de banane sur moi et qui me poursuivrait pour me bouffer (quoique ça aurait été plus logique qu'il poursuive Alvis, parce que lui, il en a une de banane), soit c'était un rescapé d'une guerre nucléaire qui se serait transformé en zombie suite à une mutation intracellulaires du fait de l'instinct de survie du corps ( Hein?!].
Je voulus donc vérifier laquelle de mes hypothèse était correct, comme ça j'aurai le temps de m'enfuir si ça avait été un zombie ou un singe, mais je fus stoppée net dans mon mouvement par quatre mots (que je vais écrire en multicolores pour que tout le monde comprenne d'où vient le quatrième mot):
<<Je t'aime Shay>>
Je me figeai littéralement sur place. Ces trois mots (sans "Shay"), ces 8 lettres, j'avais eu de mauvaises expériences avec elles, parfois fatales [ Musique de film===> TAN TAN TAAAAN].

FLASHBACK
-Je t'aime, Bernard.
-T'es qui toi?

-Je t'aime Grégoire.
-Tu veux de la drogue?

-Je t'aime Jean-Claude.
-Non...NON....NOOOOOOOOOONNN!!! *saute par la fenêtre*
FIN DU FLASHBACK

Oui, ces lettres étaient de vieilles ennemies.
Je remis mes idées en place et rejetai mes souvenirs de râteaux au fin fond de mon cerveau pour mettre au clair la situation. Comme le disait ma prof de français: Faites un résumé! Je commençais donc à former une espèce de schéma narratif de la situation. Tout d'abord, il fallait répondre aux questions:
OU? Au beau milieu d'une cour, au centre d'une île presque déserte situé on-ne-sait-où
QUAND? Un chaud après-midi ou matin, je ne sais plus, d'une saison inconnue de l'an de grâce 1997
QUOI? Une déclaration d'amour par derrière
QUI? Un(e) inconnu(e) x
Résumé: Par un chaud après-midi de la matinée de mi-printemps/automne/été/hiver en 1997, au beau milieu d'une cour sur une île OVNI, l'inconnu(e) x fit une déclaration d'amour par derrière à Shay.

Comme j'étais nulle en maths et que je voulais connaître l'inconnu(e) x sans avoir un calculer dans ma tête une équation complexe, je me retournais donc. C'était Andy. Elle se tenait bien droite devant moi, haletante, une expression déterminée sur son doux visage. Elle posa sa main sur ma joue dans une ultime caresse et 'approcha doucement de moi. Ces lèvres se posèrent délicatement sur les miennes, aussi douces que les ailes d’un papillon. Les papillons, je les sentais aussi dans mon ventre, bien qu’à ce stade, ce ne soit plus des papillons mais des chauves-souris.
J’étais en extase. Un éclair rose apparut dans mon champs de vision. Je ne le eprçus pas bien mais je savais de quoi il s’agissait. C’était le légendaire ELEPHANT ROSE [Musique de film TAN TAN TAAAN]. Mes copines m’en avaient parlé. Il apparaissait quand on ressentait un plaisir immense quand on est amoureuse. Je les avaient harcelés pendant des semaines avant de savoir ce que c’était. Je le voyais enfin…
Je planais sur un fond de musique des 70’s. Une musique en particulier me trottait dans la tête :

Elles portent un blouson noir
Elles fument le cigare
Font parfois un enfant
Par hasard !
Et dès que vient le soir
Elles courent dans le néant
Vers des plaisirs provisoires

Où sont les femmes ?
Avec leurs gestes pleins de charme
Dites-moi où sont les femmes ?
Femmes, femmes, femmes, femmes
Où sont les femmes ?
Qui ont des rires pleins de larmes
Auraient-elles perdu leur flamme
Flamme, flamme, flamme, flamme
Où sont les femmes ?

Elles ne parlent plus d'amour
Elles portent les cheveux courts
Et préfèrent les motos aux oiseaux
Elles ont dans le regard
Quelque chose d'un robot
Qui étonne même les miroirs…

Soudain, la chanson s’arrêta, l’éclair rose disparut et je retombais sur terre. Andy avait décollé ses lèvres. J’étais déçu, je n’avais pas eu mon compte.
Je la regardais longuement et puis, décidée, je la tirai vers moi et l’embrasser fougueusement (enfin je pense). Ainsi, l’éléphant rose réapparut et bien nettement, cette fois. Je redécollai sur mon nuage, et la musique reprit :

Où sont les femmes ?
Qu'on embrasse et puis qui se pâment
Dites-moi, où sont les femmes ?
Femmes, femmes, femmes, femmes
Où sont les femmes ?
Qui ont ces drôles de vague à l'âme
Qu'on caresse et puis qui planent
Planent, planent, planent, planent
Où sont les femmes ?

Où sont les femmes ?
Qui vivent au bout des télégrammes
Dites-moi, où sont les femmes ?
Femmes, femmes, femmes, femmes
Où sont les femmes ?
A la fois si belles et si pâles
Aux yeux qui traînent et qui flânent
Flânent, flânent, flânent, flânent
Où sont les femmes ?

Avec leurs gestes pleins de charme
Dites-moi où sont les femmes ?
Femmes, femmes, femmes, femmes
Où sont les femmes ?
Qui ont des rires pleins de larmes
Auraient-elles perdu leur flamme
Flamme, flamme, flamme, flamme
Où sont les femmes ?
Où sont les femmes ?
Où sont les femmes ?
Où sont les femmes ? ......

HAHA FI KA333EEEKKK è_é

Putain j'ai cours d'SVT là...

Quoi? Non je ne l'aimais pas! Attends mais vous me prenez pour qui là, un pédophile fou peut-être? Mon truc c'est les nanas à forte poitrine, à belle allure. Pas une gosses de genre quatorze ans super pâle et planche à pain. Mais c'est là qu'une chevelure brune brouille ma vision. Ils dansaient autour de la jeune fille qui devait avoir quoi, seize ans, ou dix-huit ans. Je n'arrivais pas à lui fixer un âge, elle avait en même temps une tête enfantine mais aussi une poitrine qui nous inciter à lui ajouter deux - trois années de plus. Si elle avait à peu près mon âge j'aurai bien voulu faire plus ample connaissance... Mais celle ci était jeune, encore adolescente et... et... Oh alors comme ça la brunette est une gouine? La voilà penchée sur la petite Shay, les lèvres les liaient d'un long baiser.

« Je t'aime. » , cette phrase est la plus mystérieuse qui soit, la seule digne d'être commentée pendant des siècles. À la prononcer comme il le faut, en silence, au secret de la tromperie fraiche. Le "e" du "je t'aime" ne se prononce pas, ce qu'on appellerait donc un "e" muet, comme le disait avec tant de passion ma prof de français. Il bat des ailes et s'envole, je t'aime Mandy... Pas possible de mettre cette phrase à l'imparfait. Je ne me fais toujours pas à l'idée que tu sois encore à Florence, dans la ruelle que nous avions choisi pour y prendre un appartement ensemble, pas trop loin de ta librairie préférée, à côté de notre boulanger préféré, Marco. Marco, mon frère, mon ami. Un bon petit salopard.

La jeune fille effleure un bord de mon col de perfecto, oui je sais qu'elle est "fashion", je l'ai payé à plus de deux cent euros. Elle me sourit, elle est contente. Quant à moi, je reste neutre, mes lèvres se retroussent seulement en un semblant de ce qui peut être un sourire. Comment s'appelle-t-elle? Et puis c'est quoi cette manière de parler à un aîné. Putain les jeunes de nos jours. Bon allez ,je vais pas trop lui faire la morale , déjà que moi-même à son âge j'agissais de la sorte mais sauf que j'avais mes raisons moi, je maudissais ma putain de fausse vie de bourge. Enfin plus si bourge que ça parce qu'à son âge j'avais fugué du pensionnat.