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RPG
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Nom : Blank
Prénom :Evan
Surnom (Facultatif) :Âge : 17
Nationalité : Angleterre
Époque - Année du personnage : époque victorienne aux environs de 1880
Description physique : Evan a des yeux dorés et ses cheveux forment des boucles souples tirant sur le violet. Il fait 1m70 et est assez fin. Sa tenue est remplie d'anachronismes, il arbore souvent des habits passés de mode depuis des dizaines d'années, on peut facilement le prendre pour un artiste de rue ou un comédien. Il garde toujours son eye-patch pour cacher son infection de l'oeil qui est un défaut horrible. Il a une passion pour les couvres chefs, spécialement les hauts de formes qui lui font gagner les quelques centimètres qui lui manquent. Il a malgré lui une dépendance pour les cigarettes et toute forme de nicotine qu'il fume grâce à un long fume-cigarette noir, à la manière des ladys de certaines époques ou de sa pipe qui est son accessoire fétiche.
Description caractériel : A la base, il était un petit garçon plutôt renfermé. On pourrait croire qu'il avait de très fortes valeurs morales mais malheureusement, le vice était présent dans tout les milieux dans le Londres victorien. Il n'a donc aucun remord à piller quelqu'un mais la violence est la seule chose qu'il s'empêche d'utiliser. En grandissant, il prit conscience très brutalement de la complexité du monde, il devint alors très vite curieux de tout, même assez enjoué. Il ne peut pas s'empêcher de se taire, c'est un trait de caractère très fort chez lui qui peut devenir blessant. Il est plutôt facile à vivre.
Histoire : Le parcours d'Evan a été chaotique, malgré le fait qu'il descendait d'une famille très aisée. Sa plus grande erreur était d'être le fils illégitime de Lady Blank, la maitresse de maison, une bien charmante personne qui se réfugia dans une de leur maisons de campagnes pour cacher sa grossesse. Ses premiers pas se firent dans un milieu bourgeois, il était encore très jeune et n'avait que peu de souvenirs de cette époque mais il pouvait se rappeler des salons mondains dans lesquels il accompagnait sa mère et pouvait voir défiler les perles et la soie indienne que portaient les dames. Malgré ces débuts sans accrocs, il dut très vite travailler avec les domestiques, il devait avoir 5 ans et sa présence était trop douteuse dans la vie de Lady Blank. Il vécut très mal la séparation et commençait à pouvoir s'exprimer dans un anglais correct, malheureusement. Il s'avérait qu'il avait la langue bien pendue, trop pour garder un si lourd secret. Ils n'eurent d'autre choix que se débarrasser de lui. C'était un jour de septembre 1888
Une lourde charrette s'était arrêtée devant la porte, il avait exactement 13 ans. Un couple vêtu de nippes sorti de l'engin, ils étaient là pour "récupérer le petit". Le petit en question comprit aussitôt ce qui lui arrivait, il s'était d'ailleurs préparé pour ça en récurant le sol ou dépoussiérant les meubles. Sa seule réaction fut de se mordre la lèvre inférieure et suivre les deux personnes docilement jusqu'à la charrette aussi exigüe que miteuse. Les sièges étaient durs et plats, on pouvait voir que les coussins de soie violette avaient étés arrachés, sûrement pour faire quelque profit et le sol taché d'auréoles sombres prenait des teintes verdâtres. Une grimace de dégout s'afficha sur le visage du jeune garçon, il en profita pour détailler le couple. Ils étaient tous deux vêtus de noir, l'homme semblait plus vieux que la femme d'une dizaine d'années, il avait le regard sec et fit tressaillir le petit Evan. La femme en revanche ressemblait à une peinture qui aurait gondolé, se ressassant ses jours glorieux. Elle avait l'air fatiguée et maigre mais ses grands yeux durs trahissaient sa jeunesse. C'était le genre de personne qu'il ne côtoyais pas, ils trainaient vers les bas quartiers.
Après quelques minutes de route, ils arrivèrent dans un rue étroite et entrèrent dans une maison en très mauvais état. Les larmes avaient commencé à couler et sa vue a se brouiller, l'homme en noir dut attraper son bras et le trainer jusqu'à la porte. Il ne pouvait pas détailler les lieux, chaque personnes apparaissait comme une silhouette fantomatiques. Les rires et les hurlements fusaient et arrivaient à ses oreilles comme des lames glacées. Horriblement désagréable. Une silhouette courbée murmurait avec l'homme qui l'avait amené jusqu'ici. Les rires fusèrent encore une fois, une odeur d'opium et de bière se dégageait de la pièce tandis que le pauvre garçon passait des mains de l'homme à celles du vieillard, comme une marchandise. Les larmes continuaient de rouler sur ses joues. Il entendit une voix de femme crier: "Il est vierge?" La remarque le fit frissonner. Une voix grave d'homme dit ensuite "Il est combien?". Son sang ne fit qu'un tour, le vieillard continuait à le trainer en leur hurlant de se taire. Il fut jeté sur une couverture à même le sol et on lui expliqua qu'il dormirait ici jusqu'à trouver un acheteur correct. Cette première nuit fut difficile, mais le lendemain, on le réveilla aux aurores, la bande d'énergumènes de l'autre soir était partie, en laissant des traces sales et odorantes derrière elle. La salle était assez petite, des banquettes rouge étaient disposées de part et d'autres derrière des tables en bois sur lesquelles trônaient tantôt une bouteille de whisky ou de rhum, tantôt un jeu de cartes, parfois des cigarettes.
Le vieillard ne le ménagea pas non plus ce jour ci, il le poussa jusqu'à la très petite cuisine ou deux jeunes filles d'une quinzaine d'années chuchotaient:
"Il doit être idiot" "Il n'a pas prononcé un mot" "Ils nous en refilent tout le temps des comme ça"
Evan les regardait avec un air béât, il réalisait très difficilement ce qui lui arrivait, les deux jeunes filles le toisèrent et retournèrent à leurs occupations, visiblement agacées.
L'une d'elles regarda le vieillard avec un air de dégout et lui dit: "Juste bon pour faire la manche, pas malin ni débrouillard, on peut rien en faire..."
Malheureusement, il prit ses paroles comme guide et attrapa le jeune garçon par le bras encore une fois, le trainant cette fois jusque dans les rues longues et étroites des bas-fonds de Londres, où vivaient les miséreux.
On lui ordonna de s'assoir et d'attendre, la silhouette du vieil homme s'éloigna peu à peu, quelques secondes passèrent avant qu'il ne prit conscience qu'il était seul, libre, et sans surveillance. Il se leva et prit ses jambes à son cou, bousculant des gens au passage. Il filait à toute allure dans les rues interminables de la capitale. Il s'engouffra dans les ruelles jusqu'au quartier des prostituées, il prit alors un embranchement et se retrouvait dans un cul-de-sac. Son désarroi fut immense, il en profita pour reprendre son souffle contre les murs de brique rouge en se pensant en sécurité. Un homme d'une trentaine d'année en profita pour se glisser derrière lui et le plaquer contre le mur froid. Il sentit le tissus de son pantalon glisser sur ses hanches et la main de l'homme s'abattre sur sa bouche pour étouffer ses hurlements. Sa joue était collée contre les briques et il cherchait un échappatoire en vain. L'étreinte de l'homme se desserra brutalement. En fait, il avait été tiré par un autre homme qui devait avoir une vingtaine d'année et un visage terriblement séduisant.
Il s'étala sur le sol et rampa du plus vite qu'il put jusqu'à disparaitre. Owen lança un regard apeuré à son sauveur qui lui tendit la main avec un regard charmeur. Tout alla très vite dans son esprit mais il se retrouva dans un autre endroit inconnu en compagnie du charmant jeune homme. Il avait des cheveux blonds très clairs et de magnifiques yeux gris qui aspiraient confiance. Il lui proposa gracieusement de vivre avec lui, le stupide adolescent accepta sur le champ. Il se passa plusieurs mois de cohabitation qui marchait plutôt bien -outre le fait qu'il contracta une maladie infectieuse qui lui fit perdre son oeil à cause des mauvaises conditions de vie qu'il avait enduré-, ou presque. Le jeune homme semblait développer une sorte de fascination sur lui, allant jusqu'à lui faire des avances en toute impunité. Il réussit même à avoir une relation avec lui, qui était pourtant farouche, mais seulement sous peine de le priver de nourriture. Bien-sûr, Evan eut beaucoup de mal à l'accepter mais le corps de son hôte semblai aussi parfait que son visage, il était subjugué.
Un soir, alors qu'il était sur le point de se coucher, le blond s'approcha de lui en passant ses lèvres contre son cou, il ronronnait presque. Le garçon pensa aussitôt qu'il désirait avoir son corps encore une fois mais ses lèvres s'ouvrirent pour lui dire qu'il devait quitter la maison le lendemain. Le jeune Evan écoutait, les yeux écarquillés sans dire un mot les histoires que son hôte/maitre/amant lui racontait à propos de maisons closes, conspirations et autres méfaits qui lui valaient d'être recherché par la police. Il sortit une feuille imprimée, un billet de bateau pour l'Amérique.
Il rejoignit le port de Londres le lendemain, un baluchon sur l'épaule avec très peu d'affaires sur lui.
Après quelques jours de navigation, le navire se fit prendre dans une puissante tempête en pleine nuit. Le jeune homme était incroyablement calme, n'ayant plus rien à perdre, il se casa entre deux cagettes et attendit sa mort calmement en roulant une ou deux cigarettes.
Le lendemain, il se trouva sur quelques planches en bois en dérivant vers une petite île apparemment non habitée, serrant une boite vernie dans sa main.
Objet(s) gardé(s) : sa pipe et un fume cigarette dans une boite en bois
IRL(*facultatif)
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