Lors de mon arrivée sur l'île presque déserte , j'avais été très sonné et j'avais été des plus surpris de voir une jeune fille venir à ma rencontre et me serrer dans ses bras. Andy, elle fut la première personne que je rencontrais sur l'île. M'expliquant beaucoup de chose, cette jeune fille au style Glam Rock , m'avait très intrigué et m'avait donné envie de partir à l'aventure et à la découverte de l'île et des potentiels autres habitants de l'endroit ! La suivant de près, faisant des brèves accélérations parfois, je ne restais pas bien loin derrière elle. Passant à travers divers feuillages , au cœur même de la jungle alors qu'il faisait très chaud et que la chaleur se faisait plus lourde dans cette jungle qui semblait sans fin.
Et bien vite, nous arrivâmes à un grillage donnant sur une pièce. J'eus comme une sorte de réflexe de me pencher , très intrigué et de vouloir commencer à escalader le grillage en tendant la main à Andy pour qu'elle vienne aussi avec moi afin qu'elle me montre ce qu'était cette pièce.

- Tu sais où ça donne ? Comment étais-tu arrivée dans cette cuisine dont tu m'as parlée ? Demandais-je de peur d'aller à des endroits où il ne fallait pas, des endroits trop dangereux pour nous au moment actuel, alors que nous ne connaissions même pas à moitié l'île.

James : Tu sais où ça donne ? Comment étais-tu arrivée dans cette cuisine dont tu m'as parlé ?

« Euh... Ouais il me semble. La salle là, c'est très ressemblant à ce que j'avais vu. »

Il me tendit sa main, par réflexe je la pris. Je me rendis compte que c'était pour que je le suive en grimpant le grillage qui faisait obstacle entre la jungle et la sorte de cuisine. J'avais bien trop la flemme de me fatiguer en montant un grillage comme cela. La dernière fois je me rappelais avoir eu mal aux mains pendant les deux jours suivants. Je lâchais délicatement sa main et me retournais vers la jungle, il me semblait avoir vu une branche à terre... Un peu plus au fond.
Une fois trouvée, je fis demi-tour, trainant le bois par terre à cause de sa lourdeur. Je le désignais du menton.

« Je préfèrerais défoncer ce grillage là, tu m'aides? »

Je m'approchais du grillage d'un pas trainant, le cognant avec la pointe de la branche comme si il s'agissait d'un bélier (vous savez la poutre pour défoncer les portes).
Maintenant que je pensais à ce que j'avais dit sur l'île, sur le fait quelle était flippante, car elle était emménagée et inhabitée. Je devenais moi-même plus curieuse. Peut-être qu'elle était habitée et que les personnes qui y vivent sont partis en voyages... Ils pouvaient venir d'une minute à l'autre, et nous réexpédier chez nous grâce au voies aériennes... La mer était agitée à plein temps, c'était stressant.

« Euh... Ouais il me semble. La salle là, c'est très ressemblant à ce que j'avais vu. » Me répondit Andy tandis qu'elle refusait ma main en se retournant, allant vers le fond de la forêt.
Que voulait-elle faire ? Elle me laissait là, tout seul alors que je venais juste d'arriver ou quoi !? Ne descendant pas de ce grillage qui commençait à me faire mal à mes pauvres mains, je vis Andy revenir, tirant une branche dont elle pointa la pointe vers le grillage. Elle me demanda mon aide pour défoncer le grillage. Effectivement, c'était moins embêtant que de l'escalader et de se casser la gueule une fois qu'on serait en haut et qu'on ne pourrait plus redescendre pour n'importe quelle raison !
Je descendis alors que ce foutu grillage et retombais sur mes pieds en attrapant l'arrière de la branche pour faire comme un bélier ou je ne sais quelle chose étrange qui sert à défoncer ce qui vous gêne et vous empêche d'avancer !

- Ok, on fout un grand coup à trois , informais-je Andy en serrant fortement la branche. Un . . . Deux . . . Commençais-je à compter, attendant le signal d'Andy pour se jeter sur ce grillage. Avec un peu de " chance ", la branche et nos forces respectives ne suffiraient pas et le grillage nous ferait faire un grand pas en arrière avec l'air et je ne sais quoi enfin, les attractions physique et tout ce qui s'en suit !

James : Ok, on fout un grand coup à trois...

Il s'empressa de me venir en aide. La branche était soudainement devenue moins lourde, j'en profitais pour ne la tenir que d'un seul bras. Je levais mon pouce en signe de "ça marche".
Nous commencions à balancer ce gros morceau de bois d'avant en arrière, en geste continu, comme une balançoire. Uh, comment ça me manquait déjà les balançoire! Je n'avais jamais fait très attention à ce genre de choses mais les bonnes vielles balançoires allaient me manquer. Ah mais... Si on pouvait trouver des cordes et une planche assez solide pour tenir quelqu'un, ça serait super facile d'en faire une, avec tous les arbres qu'il y a ici...
James commençait déjà à compter, la branche avait prit de l'hélant, si on la lâchait elle aurait déjà défoncé ce grillage qui faisait inutilement obstacle. Mon camarade en était déjà à "deux"... J'attendais son "trois" pour percuter le grillage de toutes mes forces. Mais il semblait attendre que je le dise à sa place. J'esquissais un grand sourire et lançais un

« Trois ! »
Nous envoyâmes la branche aussi fort que nous avions pu, les cinq secondes qui suivirent suffirent à faire tomber le grillage. Je me tournais vers James pour taper dans la main.

« Gimme five! »

J'attendis quelques instants qu'Andy comprenne que j'attendais son signal pour me lancer en même temps qu'elle sur ce grillage.S'exclament avec joie , nous nous lançâmes sur la ferrailles et la fîmes tombée très rapidement à ma grande surprise. Se tournant vers moi, Andy leva sa main, s'exclamant à nouveau. J'acquiesçais avec un petit sourire en coin en tapant gentiment dans sa main avant de me jeter à toute allure sur ce grillage maintenant à terre,marchant dessus pour atteindre la pièce qui semblait bel et bien être la cuisine . Bêtement, je me mis à sourire seul, comme fière de moi comme jamais !

- Beau boulot ! M'exclamais-je en me retournant vers Andy en lui tendant ma main.

Nous étions seuls pour le moment et d'autres allaient peut-être arriver. Nous faisions donc mieux de nous dépêcher, et d'en apprendre assez rapidement sur l'île et ce bâtiment pour pouvoir aider les plausibles " futurs habitants " . L'espace semblait clair et plutôt bien ensoleillé - si il n'y avait pas eut tous ces arbres - et ... aménager ! Je me tournais de nouveau vers ma nouvelle rencontre , bouche-bée sans articuler un seul mot.

Evidemment il me tapa dans la main sinon ça aurait été ma main qui serait partie à la rencontre de son visage - comme quoi je n'aime pas qu'on me foute des vents, un peu comme tout le monde. Il me tendit par la suite son autre main pour que je le suive. Je la pris, piétinant enfin ce vieux grillage assez rouillé, qui était, quelques minutes avant, redressé et encombrant.

James : Beau boulot!

J’acquiesçais. J'admirais le boulot, plus d'obstacle, passage libéré. Mon compagnon s'approcha de la dite cuisine. Elle était exactement comme je l'avais laissé quelques jours auparavant : poussiéreuse et... équipée. À l'instar de James, je n'étais plus vraiment étonnée par ce que je voyais, comme ce n'était pas la première fois. Lui, par contre, avait la bouche ouverte et l'air béat... ce qui était une réaction tout à fait normale. Sinon, fallait être complètement déchiré à la cocaïne et l'alcool pour frôler l'indifférence.
Il se tourna vers moi d'un air de "C'est pas vide!". J'acquiesçais une fois de plus, sans qu'il ait à ouvrir la bouche.

« Et ouais, t’as vu ça ! »

Je continuais notre expédition, gardant ma main dans la sienne pour qu'il me suive. Il n'y avait pas de porte, juste une sorte de rideau qui coupait la "cuisine" et la jungle. Je le dégageais d'un coup de main et entrait dans la salle. L'air était étouffant, il n'y avait aucune vie la dedans. Je remarquais des ustensiles de cuisine accrochés au mur à l'aide de petits crochets.

« On pourrait commencer à utiliser cette cuisine, au lieu de crever de sous-alimentation ou un truc dans le genre! T'en dis quoi? »

Proposais-je à James. C'est clair que si personne n'aurait pointé le bout du nez ici. J'aurais préféré crever, donc l'alimentation n'était pas quelque chose de très important. M'enfin... l'arrivé de ce jeune homme avait changé les choses.

« Je compte sur toi pour la cuisine, c'est trop pas mon truc. »
J'essayais de rendre l'atmosphère plus joviale, je le taquinais, lui donnant un petit coup de coude amical dans les côtes.

Je n'eus rien à dire, Andy savait ce que je voulais dire rien qu'avec la bouche entre-ouverte dont aucun son ne sortait - ça faisait un peu con à vrai dire - ! Je marchais , main dans la main d'Andy en la suivant en me dévissant la tête à regarder partout , pas pour mémoriser tout ce qui m'entourait parce que ça m'étonnerais franchement que je me souvienne de tout ce qui pouvait se trouver ici mais, juste pour distinguer ce qu'il y avait. Plans de travail , une sorte de congélateur , un poêle , plusieurs ustensiles accrochés et d'autres choses que je n'avais pas encore vu.

- On pourrait commencer à utiliser cette cuisine, au lieu de crever de sous-alimentation ou un truc dans le genre! T'en dis quoi? Me dit Andy me sortant de ma fascination pour cette cuisine pourtant banale et très poussiéreuse .

Faire la cuisine . . . Ça ne me disait trop rien. Je n'étais pas du tout doué pour ça ! Pour les cours non plus j'étais pas vraiment une sorte de " lumière ". Vendre des prospectus . . . ça non plus. Mes boulots plutôt intimes n'allaient pas non plus . Il n'y avait que pour la guitare que j'étais un peu doué et pour me servir de mes mains pour confectionner des babioles! Et à ce que me répliqua Andy, elle non plus ne devait pas être très douée pour la cuisine. Ça commençait bien ! A peine arrivé , que j'allais déjà crever de faim en une semaine tout au plus si on ne faisait rien. Je tournais ma tête de tout les côtés, cherchant comme un livre de cuisine.

- A vrai dire, moi non plus c'est pas vraiment mon truc la cuisine. Je sais même pas me faire cuir un œuf ! Mais bon, si on veut pas manger des larves ou d'autres insectes, faut se mettre au boulot tout les deux ! Répondis-je avec amusement bien que l'idée de manger des fourmis ou des mouches ne me disait vraiment rien !

James : A vrai dire, moi non plus c'est pas vraiment mon truc la cuisine. Je sais même pas me faire cuir un œuf ! Mais bon, si on veut pas manger des larves ou d'autres insectes, faut se mettre au boulot tout les deux !

Je n'avais jamais trouvé une très grande utilité à cuisiner, les fastfood étaient mes meilleurs amis et nous étions fidèles l'un à l'autre. Et puis... pour moi, cuisiner c'était plutôt pour les gens du métier, sinon ils foutent quoi les cuistots là dedans?
Et ben je l'avais eu "dans la gueule". Maintenant fallait ce débrouiller pour cuisiner. Et dire que les seules choses que je sais faire sont seulement des omelettes, des sandwich et ... des cakes. Mais paumés comme on était, ça m'étonnerait qu'on trouve du pain ou de la levure chimique ou une connerie du genre.

« C'est clair... »

Chuchotais-je. J'étais plutôt épuisée... ouais, épuisée était le mot. Je prenais appuis sur un comptoir... enfin une table... un plan de travail quoi. Les nuits ici sont définitivement désagréables quand vous vous savez seul sur une île inconnue au milieu d'une jungle. Et tous ses bruits de bestioles. Brrr!
Un peu à côté, je remarquais une sorte de porte entre deux plans de travail. Je tirais sur la main de James pour attirer son attention et la désigner du menton. Je me levais et d'une démarche nonchalante, je me dirigeais vers cette porte, que je n'avais jamais ouverte d'ailleurs.

« Tu viens ? »

Je ne lui laissais pas vraiment le choix de toute façon, j'avais une main toujours agrippée à la sienne. J'ouvris la porte d'un coup, un grincement flippant fit écho.

[ Suite : Salon? *u*]

[ *°* Ok, je te laisse faire le sujet . ]