Je débarque et c'est déjà habité ! Suspect èé

En Août 1988, j'avais pris la décision de faire comme une sorte de " pause " . Je faisais divers travaux , et j'enchainais travail après travail, des plus simples et ennuyeux aux plus étranges et trop durs psychologiquement. Alors, après plusieurs années à travailler, j'avais ramassé assez d'argent un peu partout dans tout les États-Unis, allant même jusqu'au Canada . Un très beau pays le Canada, j'y retournerai peut-être après mon voyage en bateau pour faire le tour du monde.
Seulement, je ne me doutais pas ce que le futur me réservait , et ce n'était pas des plus amusant. Embarquant pour mon tour du monde dans un bateau que j'avais loué pendant une durée de quatre mois - j'avais pensé faire des escales dans plusieurs endroits, allant jouer avec Fly, ma guitare Folk - , je démarrais et sentais déjà que j'allais faire un magnifique voyage. Seulement, après deux ou trois escales , j'arrivais dans le Triangle des Bermudes. Sur les quais avant mon départ j'avais entendu certaines choses très étranges. La légende disait qu'en passant par le Triangle des Bermudes, on avait signé son arrêt de mort ou alors , d'autres disaient qu'on faisait naufrage sur une île dont on ne pouvait plus sortir. Si cela devait se révéler vrai, je préférai la seconde légende.
Petit à petit que j'entrais dans le Triangle des Bermudes, les vagues se faisaient plus fortes et le temps plus sombre. N'étant pas rassuré, je décidais d'accélérer un bon coup sur une courte distance. Seulement, à peine avais-je voulu augmenter la vitesse, qu'une immense vague mais vraiment, quand je dis immense, c'est que cette vague devait bien faire 20 mètres de hauteurs sans déconner ! Le bateau se retourna d'une seule traite et j'attrapais Fly à la main en la serrant contre moi.
Le blanc total, il n'y eut plus rien . Un grand blanc, ou plutôt un grand noir jusqu'à ce que je sente quelque chose comme de l'eau glisser sur mes jambes. J'ouvrais un œil et le fermais aussitôt à cause du soleil si fort et si brutal. Où étais-je ? Sur les plages du paradis ? Si c'est comme ça la mort, finalement, c'est mieux que de se retrouver sur une île hors de tous ! Mais l'eau touchais mes pieds et ç'avait l'air si réel. Je me relevais sans trop de mal , un peu de douleur dans le dos mais rien de plus.

- . . . J'arrive pas à le croire . . . C'est pas possible, je rêve ! M'exclamais-je en découvrant les cabanes déjà construite un peu en dehors de la plage.

Je regardais autour de moi et sentais quelque chose bloquant ma main. Je tournais la tête et remarquais que Fly se tenait juste à mes côtés ! Si heureux, je l'attrapais et la serrait contre moi ! Elle n'avait même pas prit un coup, pas une goûte d'eau. A partir de ce moment là, je me jurais que je croirai à beaucoup de chose dans le futur... Comme la légende du Triangle des Bermudes.

Je pensais devenir peu à peu folle, ça faisait presque une semaine que je glandais, que je parlais seule! Depuis le jour de mon arrivée, je n'avais plus revu cet imbécile qui m'avait laissé paumée devant une cabane sans rien me dire. J'avais compris que j'étais perdue sur une île quasi déserte, je n'étais plus étonnée de voir des singes et je commençais tout juste à prendre goût au poisson. Je sortais tout juste de la jungle, déposant ma paires de Wayfarer sur le bout de mon nez, je voulais aller me rafraichir grâce à la mer.
"C'est pas possible, je rêve !" entendis-je. Je me tournais sur le côté, mon cœur avait fait un grand BOUM, c'était une voix humaine! Quelqu'un... Quelqu'un était là! Je courais vers la silhouette et sans même attendre qu'il s'aperçoive de ma présence, je l'étreignis, sauta littéralement sur lui.

« ENFIN! Enfin quelqu'un est arrivé, je croyais que j'allais devenir folle! »

J'étais à deux doigts de fondre en larme. Je déserrais mon étreinte, puis voir le visage du garçon, il avait des cheveux assez ... bizarre. J'enlevais mes lunettes pour en être sûre... Bah ouais! Il avait les cheveux vert foncé! Son teint était bronzé et ses yeux était vers noisette ou un truc dans le style.

« T'es paumé sur une île! Bienvenu! »

Je caressais du bout de mes doigts ma chère et fidèle Fly. Depuis que je l'avais, j'avais l'habitude de la traiter comme une personne humaine dont je me serrais épris d'un amour presque fou ! Soudain, je sentis des bras me prendre et un corps chaud se coller au mien. Qui était-ce ?! Un humain , quelqu'un vivant sur cette île et ayant échoué comme moi !? Je me tournais brusquement, entendant la voix de cette personne. Une jeune fille plutôt jolie mais avec un look dont je ne connaissais rien. Ses vêtements n'étaient pas vraiment de mon époque ... Enfin, je n'étais déjà pas très branché mode avec mon époque mais là, c'était vraiment étrange ! Plus je la regardais, et plus ses vêtements me rappelaient quelque chose en vérité .. Mais oui, l'époque Glam-Rock autour de 77 je crois, peut-être quand j'avais 8 ans donc en 1978 ! Comment ais-je pu oublier cette époque. Néanmoins, je n'avais jamais pu porter des vêtements comme ceux là. Je trouvais déjà jeune que certains hommes étaient superbe comme ça. Je les admirais d'avoir autant de classe, bien que cela me passa vite.
Je la voyais me regarder comme une sorte de scanner, jetant un œil un peu partout pour m'inscrire dans sa mémoire. Était-elle la seule personne sur cette île ? Était-ce elle qui avait construit de ses petites mains ses cabanes. Cela m'étonnait. Je n'étais pas quelqu'un du style machiste mais, quand même. Elle était toute fine alors, il y avait de quoi se poser des questions.

- Bonjour . Articulais-je d'un ton neutre et détacher , les yeux grands ouverts encore surpris de voir quelqu'un sur cette île pas totalement déserte. Où ... Où sommes-nous ? Que m'est-il arrivé ? Qu'est-ce qu'on fout ici ? On part comment ? On est que tout les deux ici ? . . . Commençais-je à la questionner sans m'arrêter de parler , me levant sur mes jambes encore douloureuses après avoir fait naufrage sur cette île.

"Bonjour" dit-il simplement. Comme je le prévoyais mentalement, il réagit quelques secondes plus tard, m'assaillant de question, exactement comme je l'avais fait avec le jeune inconnu qui m'avait conduit jusqu'aux cabanes. Je le fis taire en plaquant ma main devant sa bouche (délicat oui u_u).

« Tout d'abord essaye de te calmer... enfin... euh. Essaye j'ai dit.
Ensuite : euh... attend j'essaye de me rappeler de tes questions là... euh... Donc nous sommes apparemment paumé sur une île vraiment flippante, apparemment il y a pas moyen de partir. Oui on est seuls ici. »

J'énumérais les questions jusqu'à même les compter sur mes doigts. Ça faisait trois, j'avais conscience qu'il en manquait mais c'était tout ce que je pouvais dire. Je me relevais à mon tour, dépoussiérant mes vêtements couverts de sable. C'est alors que je remarquais une guitare, oh chouette on sera deux petits guitaristes paumés sur une île déserte. Je pris la main du nouveau venu et la serra tout en la secouant de haut en bas.

« Commençons par le commencement. Moi c'est Andy, et tu es...? »

Ne pouvant plus me contrôler moi même, la jeune fille m'arrêta en déposant sa main chaude sur ma bouche pour qu'enfin je cesse de parler, une bonne fois pour toute après l'avoir attaqué avec toutes mes questions ! Pas étonnant qu'elle ait du compter sur ses doigts pour voir si elle avait répondu à toutes les questions. Moi même, je ne me souvenais pas de toutes les questions que j'avais pu lui poser sans pouvoir respirer avant qu'elle m'arrête.
Répondant à quelques unes de mes questions, elle m'apprit que nous étions sur une île assez flippante. Je prévoyais déjà de vouloir m'enfuir, mais elle ajouta qu'on ne pouvait pas s'en aller d'ici ! Qu'elle chance . . . Finalement, le paradis aurait été pas mal, j'aurai pu enfin avoir la paix ! M'enfin, puisque nous étions seuls, j'espérais déjà trouver un peu de calme . Chacun de son côté et on se retrouvait pour manger, je voyais déjà ça dans ma tête. Par la suite, j'irais m'isoler encore quelques heures dans ma cabane pour jouer des morceaux et en inventer d'autres.
En pleine rêverie spontanée , la jeune fille m'attrapa la main et la serra pour me saluer, se présentant sous le prénom de Andy. J'aimais bien ce prénom. A New York je ne l'avais que rarement entendu mais en me dirigeant vers le Nord et plus particulièrement au Canada, j'entendais plusieurs personnes s'appeler ainsi. Ce devait être un prénom uni-sexe .

- Je suis James. Donc, tu es sûre que nous ne sommes que tout les deux ? Pourtant, ce ne peut être toi qui ait construit ces quelques cabanes . . . Dis-je un peu gêné de ma réflexion qui n'avait aucune vague du style machiste mais, qui n'était pas anodine .

Ainsi, il s'appelait James. Ca devait être plutôt gamin mais dés que j'entendais ce prénom, je pensais sur-le-champ à James Bond, le célèbre agent secret. Ce qui me faisait aussi penser à l'acteur Roger Moore... Qu'est-ce qu'il était sexy! À croire que je pourrais plus le voir...

James : Donc, tu es sûre que nous ne sommes que tout les deux ? Pourtant, ce ne peut être toi qui ait construit ces quelques cabanes . . .

Ça semblait quelque peu le gêner de dire ça, comme si il était timide. Je n'étais toujours pas sûre à cent pour cent qu'on soit seuls mais quoi qu'il en soit... L'imbécile qui m'avait conduit vers le "campement" s'était évaporé, volatilisé, POUF! plus aucunes traces. Pour la construction des cabanes, ça c'était sûr que ça n'était pas moi.

« Justement! C'est ce qui est flippant sur cette île : elle est inhabitée et pourtant emménagée!
J'avais vu une sorte de grand rez-de-chausser assez grand, on aurait dit qu'il y avait plusieurs salles, je suis seulement partie dans une sortes de cuisine, j'osais pas aller plus loin. »

Sa main était encore dans la mienne, qu'est-ce que ça faisait du bien d'enfin toucher une main humaine, de ressentir sa chaleur. J'en profitais aussi pour le tirer vers une des nombreuses cabanes... J'avais remarqué qu'elles étaient comme qui dirait réparties en trois. J'imaginais qu'il y en avait pour garçons, pour filles et même pour couples puisqu'on remarquait que seulement un lit soit disant pour deux trônait dans la pièce. Et le James avait l'air sonné, une petite sieste lui ferait du bien même si je crevais d'impatience pour savoir comment il était arrivé ici.

« Prends ta gratte coco, je t'amène dans une de ses cabanes, t'as des cernes de zombi. »

J'avais bien raison d'avoir des doutes sur le fait que ce soit Andy qui ait fait tout cela de ses mains, qui a première vue , dans ma main encore humide par l'eau de cette mer si salée , était plutôt petite. Comme une main de la fille de Monsieur Anderson, mais, Andy semblait être bien plus grande que cette petite gamine trop gâtée et qui n'a jamais rien vue de la vrai vie devant elle, sous ses yeux chocolat.

<< J'avais vu une sorte de grand rez-de-chausser assez grand, on aurait dit qu'il y avait plusieurs salles, je suis seulement partie dans une sortes de cuisine, j'osais pas aller plus loin. » Ajouta Andy , m'intriguant un peu plus et me fascinant néanmoins. Plus elle me parlait de cette île que je voulais quitter , plus j'avais envie d'y rester - de toute façon, j'y étais bien obligé - pour voir tout ce qu'elle renfermait. Trésors, personnes disparues depuis très longtemps et tout ce qui s'en suis comme des débris de dinosaures !
Andy m'attira vers elle , me disant de prendre Fly afin qu'elle puisse me montrer ma " future maison " ou, autrement dit, ma cabane, pour que j'y fasse une petite sieste. Je me doutais que je ne devais pas être très sympathique à regarder, encore plus que d'habitude. Mais, je voulais voir ce que cette île nous réservait. Et surtout, comment Andy avait fait pour atterrir ici . Sous le soleil de plomb battant encore plus fort à chaque pas, je décidais de retirer ma chemise blanche toute froissée et de la poser sur mon épaule gauche.

- Je n'ai pas envie de me reposer pour le moment, je préférais que tu me montres cette fameuse cuisine et pouvoir visiter ce que tu n'as pas encore vue. Répondis-je d'un ton intrigué .

James : Je n'ai pas envie de me reposer pour le moment, je préférais que tu me montres cette fameuse cuisine et pouvoir visiter ce que tu n'as pas encore vue.

Mes descriptions au sujet de l'île l'avait apparemment rendu bien trop curieux pour qu'il s'endorme. Il retira sa chemise qu'il mit sur son épaule -ça donnait des airs d'aventurier-. Évidemment je lui lâchais la main , sinon j'aurai bien l'air conne de passer par une manche. Je mis mes mains dans mes poches.
Je cherchais un sentier déjà tracé pour éviter de se prendre toutes les branches ou de déchirer nos vêtements. Une fois trouvé je me dirigeais vers celui-ci.

« Amène toi! Il y a un sentier par là. »

Lançais-je en continuant mon chemin, m'arrêtant pour l'attendre de temps à autres... puis continuais, toujours avec une démarche vive. Nous contournions les cabanes et une sorte de grand bâtiment se faisait remarquer petit à petit.

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